vendredi 27 février 2009

Extrait des mémoires de Cacqueray en six volumes

Le présent document pour servir aux chercheurs est extrait des mémoires de Charles Cacqueray de Valménier en six volumes.

Exécution des révoltés, leur courage

Le Procureur qui craint que les exécutions ne durent trop longtemps avec un seul bourreau "je voulus essayer si l'espoir de sa grace ne déciderait pas un des condamnés, non assassin, à accepter les fonctions d'exécuteur. Au moment où l'exécution des condamnés à la potence allait commencer, j'envoyais le commis à la police leur proposer la grâce de celui qui consentirait à être bourreau. Tous refusèrent sans hésiter.

Lorsqu'il en eut un certain nombre de pendus, supposant que ceux qui restaient pouvaient être intimidés par cet affreux spectacle, j'envoyais le même commis à la police faire une nouvelle tentative mais, aussi inutilement et, tous marchèrent à la mort sans qu'un seul voulut racheter sa vie par l'acceptation de ces fonctions déshonorantes.
Les sept assassins subirent de même leur peine avec courage, ou plutôt une apathie vraiment effrayante.

Il n'y eut pas un seul homme de couleur libre compromis dans le complot. Un des chef indiqua "moun esclaves tous purs".

Sur 62 prévenus, 21 sont condamnés à mort

Les arrestations de 61 prévenus sont intervenues. L'instruction est achevée le 12 novembre 1822. Du 14 au 16 novembre 1822 la Cour se réunit et condamne 7 révoltés à avoir le poignet et la tête coupés pour avoir porté les coups mortels; 1' à être pendus, et 11 à être fouétés marqués et expédiés aux galères. L'exécution est prévue le 19 novembre à Saint Pierre.

La Garde Nationale est envoyée au Carbet

La Garde Nationale commandée par monsieur de la Guigneraye est envoyée le 13 au Carbet. Le 14 deux compagnies du 2° bataillon furent envoyées à Saint Pierre. Trois compagnies de Milice sont envoyée à Fond Capot et une compagnie de Dragons à Case Pilote. Le 21 l'instruction du complot est confiée à une Commission de la Cour Royale.

Mort du sieur Saint Ganat puis de monsieur Fizal

Dans la nuit du 12 au 13 octobre 1822, le sieur Saint Ganat est tué semble t'il par son fils natureldans son habitation sur les hauteurs du Carbet. Un second habitant blanc monsieur Fizal (en réalité nommé Fizel) est lui aussi tué et ses deux fils blessés. Les révoltés se portent sur l'habitation de madame Lévignan qui est gravement blessée.

La révolte du Carbet éclate 12 octobre 1822

Ceci est un tiré à part destiné aux chercheurs, pour compléter le travail réalisé par G Mauvois sur la Révolte du Carbet.

La révolte du Carbet éclate la nuit du 12 au 13 octobre 1822. Voilà ce qu'en écrit le tout nouveau Député de la Martinique et Procureur du Roi Charles Cacquerey de Valménier.